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Pour une analyse de la gestion des nuisances à Thônex



EXPOSÉ DES MOTIFS


Ces derniers mois, l’actualité a malheureusement mis notre ville de Thônex en avant pour des raisons regrettables et parfois peu objectives. Les nuisances, essentiellement nocturnes, semblent avoir augmenté et atteint un niveau inacceptable à bien des égards.

Ces nuisances s’insèrent dans un contexte bien plus large que les seuls faits divers précis rapportés par voie de presse. Elles s’inscrivent dans une dynamique parfois ancienne et sont réparties sur différents lieux du territoire de la commune.

Il revient aux autorités communales d’agir énergiquement pour renforcer le cadre et tenter d’enrayer ainsi une spirale qui peut s’avérer dangereuse, notamment par le stress et l’anxiété qu’elle engendre chez certains communiers, qui pourrait inciter certains à vouloir agir par eux-mêmes, par des voies qui peuvent potentiellement être sources d’accidents divers ou se révéler illégales.

Nous rejoignons le Conseil administratif dans ses prises de position passées et plus ou moins récentes sur ces sujets, notamment lorsqu’il affirme que la marge de manoeuvre communale est souvent limitée tant par la nature des infractions, que par des questions opérationnelles (formations des agents de terrain, horaires de présence, manque de coordination avec d’autres acteurs étatiques, etc.). Cela étant, il nous semble aujourd’hui essentiel d’agir par tous les moyens possibles pour tenter de remédier à la situation très précaire que vivent les habitants de certains quartiers et affirmer la présence des autorités locales.

Des initiatives essentielles ont déjà été menées telles que le renforcement du dispositif des TSHM sur le terrain, une coordination plus accrue avec des institutions telles que la FASe et la Maison des Quartiers et l’ouverture d’un nouveau local sur la rue de Genève. Toutefois, il est primordial d’assurer une présence continue sur le terrain et notamment aux heures tardives, y compris après que la Police municipale ait terminé son service. Nous devons agir de manière ferme pour garantir la sécurité et la tranquillité de nos citoyens.

Il est essentiel de relever que la réponse au problème ne peut et ne doit pas être uniquement sécuritaire et répressive et qu’une coordination forte est nécessaire entre les acteurs sociaux diurnes et les acteurs sécuritaires de début de soirée. Pour cela, nous souhaitons qu’une analyse des besoins et des synergies soit effectuée par l’administration communale, et plus précisément par le service de la cohésion sociale en collaboration avec la police municipale. Cette analyse visera également à envisager de réintroduire un dispositif nocturne comparable à celui des Correspondants de nuit, abandonné en 2021.

L’arrêt du service en 2021 s’expliquait notamment par des raisons internes à l’équipe et par l’encadrement trop limité. Aujourd’hui, force est de constater que sous l’impulsion de ce Conseil municipal et du Conseil administratif en place, d’importants progrès ont été réalisés et avec un service de la cohésion renforcé et restructuré, il serait plus aisé d’insérer un tel dispositif dans le service. La réflexion menée devra aboutir à une proposition claire avec des profils définis, capables d’encadrer fermement et efficacement la problématique des nuisances nocturnes sur la commune.

Nous souhaitons qu’une véritable réflexion soit faite afin de prendre en compte les doléances des communiers, de mesurer l’ampleur de la problématique, et de proposer dans le budget 2024 une allocation des fonds, voire des fonds supplémentaires pour réaliser le projet. Ceci doit faire l’objet d’un travail d’étude préalable, qui sera présenté en commissions. Plusieurs variantes doivent être étudiées et une réflexion inter-services menée, de façon à ne pas prétériter une politique publique plutôt qu’une autre. Il s’agit de développer des propositions globales et coordonnées face à un problème qui doit être partagé et appréhendé par tous. Cette réflexion prendra également en compte le nouveau lieu d’accueil pour les jeunes afin d’en maximiser l’utilisation, en termes de ressources et d’horaires. L’analyse présentera les éléments de fonds et les coûts budgétaires des différentes variantes.

Cette réflexion doit permettre d’allouer correctement les fonds pour l’exercice budgétaire 2024 afin qu’une réponse soit donnée à la problématique susmentionnée, en coordination entre le service de la cohésion sociale, la police municipale et potentiellement de nouveaux acteurs pouvant assurer une présence sur le terrain la nuit.

Nous vous invitons donc à soutenir ce texte pour tenter d’enrayer la dynamique négative observée sur le territoire.


MOTION


Considérant :
  • Le sentiment d’insécurité croissant dans certains quartiers de la Ville de Thônex ;
  • La demande croissante d’une présence municipale nocturne dans ces mêmes quartiers ;
  • Le fait que les nuisances liées aux groupes de jeunes et au tapage nocturne peuvent souvent être résolues à moyen terme par une autre approche que celle d’agents répressifs ;
  • Le fait que des discussions ont déjà eu lieu en commission sur la possibilité d’augmenter les effectifs de terrain, notamment ceux de la Police municipale ;
  • La volonté d’appuyer les services actuels avant d’envisager de nouveaux acteurs ;
  • Le développement du service de la Cohésion sociale qui bénéficie de ressources supplémentaires et pourrait permettre d’encadrer un dispositif du type « Correspondants de nuit ».

le Conseil municipal invite le Conseil administratif à
  • À présenter en commissions une analyse menée par l’administration, notamment les services de la police municipale et de la cohésion sociale et les deux magistrats délégués sur les différentes variantes envisageables pour la lutte contre les nuisances nocturnes ;
  • À présenter nécessairement dans cette analyse les bénéfices d’une présence sociale municipale nocturne régulière dans la perspective d’un meilleur contrôle social et de nuits pacifiées ;
  • À proposer un montant à prévoir au budget 2024 découlant de ladite analyse ;
  • À approcher la Conseillère d’Etat en charge de la police cantonale sur cette problématique et à l’inviter en commission sécurité publique.
  • chiffrer cette mesure en l’inscrivant dans le projet de budget 2024.

La motion a été approuvée par le Conseil Municipal.


déposée par Philippe Calame pour Le Centre-VL, Daniel Avigdor pour le PLR, Philippe Noël pour l'Alternative et Mascha Alimi indépendante.